54. Jahrgang Nr. 3 / März 2024
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Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon (fr/eng/spa)
 
» Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon «

(Luc 24,34)

par
Abbé Paul Schoonbroodt

Le troisième jour après la crucifixion et la mise au tombeau Jésus ressuscita en remportant ainsi la victoire définitive sur la mort, la souffrance, le péché et Satan. Parmi les miracles que Jésus a opérés, la résurrection est bien le plus grand de tous. Par sa résurrection Jésus a fourni la preuve suprême de sa divinité. En effet, sans avoir eu besoin d'aide de personne, uniquement par sa puissance divine, il est sorti du tombeau. Maintenant que son corps est glorifié, des barrages ou des obstacles quelconques ne pourront plus empêcher qu'il se dirige où il veut ou qu'il apparaisse, comme par exemple au cénacle, portes closes.

Telle était la nouvelle situation de Jésus depuis que son âme, séparée de son corps par sa mort en croix, s'unit à nouveau au corps qui gisait au tombeau. Ainsi son corps reprit vie  de manière telle que son être spiritualisé avait la faculté de traverser le rocher. C'est pourquoi la porte du tombeau pouvait rester fermée et la grosse pierre ne devait pas être roulée afin de lui permettre de sortir du tombeau.

Jésus apparaît très souvent à ses disciples†; il y a neuf récits d'apparitions dans les évangiles, dans les Actes des Apôtres on en parle p.ex. dans les chapitres 1,3 ; 3,15, 26 ; et chez St. Paul en Romains 8,11 ; 10,9 ; 1 Cor. 1-15, pour ne citer que ceux-là. Lors des apparitions les apôtres hésitaient des fois avant d'être sûrs que c'était Jésus. Quand il leur apparaissait au cénacle, il se trouvait au milieu d'eux alors que les portes étaient fermées. Lentement ils sont venus à la foi, surtout que, par la passion et la mort en croix de leur divin Maître, ils étaient ébranlés au point de perdre tout espoir. Que leur restait-il à faire, après quelques jours de deuil, si ce n'est de reprendre leur métier de pêcheurs ?

Petit à petit les apôtres s'accoutumaient à cette manière d'être du Seigneur. D'autre part les trois disciples préférés se souvinrent très bien de sa transfiguration sur le mont Tabor ; dès lors il leur était facile d'y relier la résurrection. Jésus leur donne à tous de connaître son être divin. A sa vue ils sont envahis par une sainte frayeur en présence de leur divin Maître. Jusqu'au jour de son Ascension il leur apparaîtra bien des fois. Quelle joie pour eux de le voir et de mieux saisir son enseignement ! Leur mémoire conservera le souvenir précis de son corps lumineux, de la Paix qu'il leur apporta, de ses paroles et de ses exhortations si douces pour leur âme ! La victoire du Christ par sa glorieuse Résurrection est bien la Vérité qu'ils annonceront à tous les hommes. Ils rendront témoignage, et de sa mort propitiatoire sur la Croix et de sa Résurrection tout ensemble.

Des blessures de la crucifixion le Ressuscité a voulu conserver comme traces les stigmates aux mains et aux pieds, et la plaie du côté. Il est évident que le Ressuscité est bien  celui qui, le Vendredi Saint, était suspendu à la Croix. Les cinq plaies sont d'ailleurs représentées à la veillée pascale par cinq grains d'encens enfoncés par le célébrant, dans le cierge pascal en forme de croix. Cela veut dire que des saintes plaies émanent des grâces; la contemplation du côté ouvert par la lance du soldat donnera lieu, bien plus tard, au culte du Sacré-Cœur de Jésus.  

Le temps de la joie pascale ne sera pas long. En effet, le quarantième jour, à l'Ascension, les apparitions prirent fin (Actes 1,2). Jésus monta aux Cieux et est assis à la droite du Père. Le Père et Lui, le Fils glorifié dans son humanité, enverront le Saint - Esprit  dix jours plus tard. Les apôtres seront alors revêtus par la Force d'en haut et ils rendront témoignage jusqu'aux confins de la terre (Actes 1,8).    

Les textes évangéliques et le Credo insistent sur la réalisation de la prophétie faite par les écritures : le troisième jour il est ressuscité selon les écritures. Et puis, Jésus lui-même avait prédit sa résurrection, mais en rapport avec sa passion, il est vrai (Lc 18, 31-34). Ils ne comprirent pas l'annonce de la passion ni la victoire sur la souffrance et la mort par sa résurrection. Même s'il y avait déjà un certain temps que Jésus l'avait prédit, ils n'avaient pas tout à fait oublié. Mais ici comme ailleurs, la pleine intelligence de la prophétie  n'est donnée qu'après sa réalisation. Les prédictions faites par Jésus se sont réalisées au jour fixé, c. à  d. à Pâques, une fois que le repos du sabbat était terminé. Voici le jour que le Seigneur a fait. Il s'agit du premier jour de la semaine, dorénavant le Dies Dominica = Dimanche, le jour du Seigneur. Remarquons que la première Création finissait le jour du Sabbat, et que la nouvelle Création commença le dimanche. C'est la raison pour laquelle, comme chrétiens nous devrions souhaiter aux autres bon dimanche plutôt qu'un week-end agréable! Car la semaine  finit avec le samedi et la nouvelle semaine commence le dimanche.  

Le fait que le Crucifié est revenu à la vie, mais sous la manière d'être de la Transfiguration, voilà ce qui est absolument nouveau ! Depuis ce moment il ne fallait plus, et à l'avenir il ne faudra pas que les hommes attendent, au milieu de l'évolution historique du monde, quelque événement libérateur, grandiose, car cet événement a déjà eu lieu ! C'est la Résurrection du Christ. Au nom de Jésus, crucifié et ressuscité,  les hommes d'aujourd'hui pourraient encore obtenir le salut. La condition nécessaire et suffisante serait qu'ils abandonnent leurs fausses croyances, qu'ils amendent leur vie, qu'ils embrassent la Foi et qu'ils deviennent membres de l'Eglise catholique par le saint baptême.

La fin heureuse ou malheureuse de l'homme dépendra de son attitude à l'égard du Christ ressuscité. Hélas ! qu'ils sont nombreux ceux qui vivent sans se soucier de Lui ! Quel tort font ceux qui travaillent contre Lui†! Vraiment, ils ne se préoccupent pas de leur bonheur futur. Le jour de leur mort, lorsque eux aussi seront appelés devant le tribunal du Christ, que pourront-ils faire comme excuses pour leurs péchés ? N'entendront-ils pas la sentence bien connue : Je ne vous connais point ? (Matth. 25, 12). Ne rejoindront-ils pas ceux qui, avant eux, n'avaient pas vécu dans la crainte de Dieu, qui n'avaient pas travaillé au salut de leur âme. Ils finiront en enfer, où il y des pleurs et des grincements de dents (Matthieu 25,30). Celui qui ne croira pas sera condamné. (Marc, 16,16).

Soyons en admiration, devant la conduite prodigieuse par Dieu des événements qui entourent la résurrection.

Le corps de Jésus fut déposé dans un tombeau neuf, creusé dans un rocher près de l'endroit de la crucifixion sur le Calvaire. Joseph d'Arimathie le mit à sa disposition. La coutume de la  sépulture juive ne prévoyait pas de cercueil, mais un enveloppement du corps avec des bandelettes et autour de celui-ci, plié dans le sens de la longueur, un grand linceul. Celui-ci existe toujours et est connu sous le nom de Saint Suaire. C'est la relique la plus précieuse de notre sainte religion. Le Saint Suaire a connu une histoire mouvementée : conservé d'abord en Palestine et puis à Constantinople, il passa par la France pour enfin arriver en Italie où il est  conservé dans le Trésor de la cathédrale de Turin. Des ostensions ont lieu périodiquement.

Les analyses scientifiques ont établi l'authenticité du Saint Suaire. Le frère Bruno, membre de la commission scientifique internationale, n'a pas tort d'affirmer, dans un commentaire, que le Saint Suaire est pour les savants comme un cinquième évangile et pour l'homme moderne une preuve irréfragable de la Résurrection du Christ.

Par précaution, la porte du tombeau fut scellée et l'on roula une grosse pierre devant. Qu'il s'agisse d'une règle ou d'une mesure de sécurité, on avait tout fait pour garantir le bon ordre autour de ce tombeau. En y plaçant une garde militaire l'on rendait, humainement parlant, impossible le vol du cadavre.

Mais voilà qu'au matin du premier jour de la semaine se produisit†ce qui va bouleverser non seulement le Sanhédrin, mais les apôtres eux-mêmes: Jésus sortit avec facilité et rapidité du tombeau. Il avait maintenant les propriétés d'un corps glorieux. Il n'était plus soumis aux lois physiques de la pesanteur par exemple ;  les corps opaques ne pouvaient plus arrêter son mouvement.

La foi en la résurrection de notre saint Sauveur repose sur la constatation du tombeau vide. Les explications, pourquoi le tombeau était vide, furent données par les anges de la résurrection. Après qu'ils avaient roulé la pierre et ouvert la porte, ils s'adressèrent aux saintes femmes venues pour embaumer le corps de Jésus : vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié. Il est ressuscité, il n'est plus ici. Voici la place  où on l'avait mis. (Mc. 16,7).

Le miracle de la Résurrection est conforté par tant de preuves que quelqu'un qui se livrerait à un doute systématique ne pourrait pas nier ce fait-là.  L'apôtre Thomas tombant à genoux devant Jésus s'écrie : " Mon Seigneur et mon Dieu "! (Jean 20,28). Il a retrouvé la foi après avoir pu toucher les saintes plaies du Ressuscité. De sceptique qu'il était, il est devenu adorateur du vrai Dieu. Se fiant  au témoignage de St. Thomas les sceptiques de nos jours pourraient trouver la foi eux aussi, même s'ils ne bénéficient pas de la rencontre avec Jésus. Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu (Jean 20,29) ! D'ailleurs en examinant les récits du nouveau Testament, l'homme en quête de preuves, trouvera assez d'indices pour comprendre que la foi en la résurrection est raisonnable. Tel l'apôtre Thomas, l'homme moderne pourrait être gratifié du don de la Foi. C'est en recevant le baptême que le vieil homme sera enseveli avec ses péchés, il recevra une vie nouvelle et il revêtira  le nouvel homme; le pécheur sera transformé en enfant de Dieu.

St. Paul nous invite à réfléchir sur notre situation si, comme certains l'affirment , Jésus n'était  pas ressuscité, : Si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine et vous  êtes encore engagés dans vos péchés. (1 Cor. 15,17).

De plus, sans la résurrection du Christ, les sept sacrements n'auraient pas d'effet. Sans elle, la vie de l'Eglise n'aurait même pas démarré. Maintenant que le Christ était monté aux cieux, le Père et Lui pouvaient envoyer le Saint-Esprit qui  procède du Père et du Fils. Le jour de la Pentecôte, il descendit sous forme de langues de feu sur les apôtres et il les  remplit, eux et les premiers fidèles, de la grâce sanctifiante et de ses dons. Depuis ce moment le Saint-Esprit est à l'œuvre dans son Eglise, il est son Ame. Même si ´"l'Eglise est éclipsée" actuellement, elle continue d'exister dans les catholiques restés fidèles. Il  la maintient dans la vérité par le charisme de l'infaillibilité. C'est encore par les sacrements qu'il vivifie et sanctifie les fidèles.

Afin de raviver notre foi dans la résurrection lisons et méditons à la maison les lectures des messes de l'octave de Pâques, surtout si nous sommes éloignés d'une église ou d'une chapelle où le prêtre offre encore toujours l'oblatio munda, (c. à d. l'oblation pure de toute hérésie, de schisme ou de faux oecuménisme), le sacrifice agréable à Dieu le Père. Contemplons les scènes que les récits nous rapportent ; voyons comment Jésus parle à l'un ou à l'autre, comment il nous parle encore maintenant par la bouche de la sainte Eglise. Il me parle très personnellement, et moi je lui parle aussi. N'est-ce pas  une communion spirituelle avec action de grâces et tout le reste ? Que je me réjouis spirituellement après qu'il m'a gratifié, par la confession, de la paix que seul Lui peut donner ! Je décide de l'adorer encore, de lui promettre fidélité et amour. Il m'a donné une vie nouvelle qui nous est connue sous le nom de grâce sanctifiante qui me fait véritablement enfant de Dieu.

Fermement attaché au dogme de la Résurrection je me propose de vivre et mourir comme chrétien fervent. La fête de Pâques sera l'occasion de renouveler mes vœux de baptême. Je promettrai à nou-veau de mener une vie nouvelle, une vie de ressuscité en professant la vraie foi et en pratiquant les vertus chrétiennes. Au milieu du monde païen d'autrefois les fidèles en vivaient, souvent héroïquement en subissant le martyre. Au milieu du monde paganisé d'aujourd'hui nous aussi, nous devrions en être capables.

La récompense sera la vision de la Sainte Trinité. Et je crois qu'au dernier jour, moi aussi je ressusciterai. Mon corps sera également glorieux. Il aura part à la vie éternelle, la fin même que Dieu a assignée aux créatures spirituelles.  

Je vous bénis. Saintes et joyeuses Fêtes de Pâques!

Abbé Paul Schoonbroodt

***

»The Lord has risen and manifested Himself to Simon.«

(Luke 24,34)

by
Rev. Fr. Paul Schoonbroodt
translated by Emilia Vaiciulis

On the third day after His Crucifixion and Burial, Jesus arose from the dead. He thus triumphed over death and suffering, sin and Satan. Amongst the miracles performed by Jesus, the Resurrection is undoubtedly the greatest one of all. By His Resurrection, Jesus proved that  He was God. In fact it was by His own divine Power, alone and without  any help that He rose from the tomb. Now that His Body is glorified, no obstacles or hindrances can prevent Him from going where He wishes, through the closed doors of the Cenacle, for example.

Such was the new state of Jesus after His Soul reunited Itself to His Body lying in the tomb after having been separated from it by His Death on the Cross. His glorified Body had the quality of subtlety, whereby it was able to pass through solid matter. This is why the entrance of the tomb remained sealed, and why the great rock in front of it did not have to be rolled away in order for Him to emerge.          

After the Resurrection, Jesus appeared to His disciples very frequently. Nine apparitions are cited in the gospels, and they are also mentioned in the Acts of Apostles. For example, in Chapter 1,3; 3,15,26; and the Epistle of St. Paul to the Romans 8,11; 10,9; 1 Cor. 1-15. Even though the doors were closed, He was found amongst them in the Cenacle. At first the apostles hesitated, before believing it was Jesus and it was only slowly that they came to do so because they were shaken  even to the point of despair by the Passion and Death of  their Master. They thought that all that was left for them after several days of mourning, was to go back to being fishermen.

Little by little, however, the apostles adapted themselves to this new mode of being of the Lord. The three chosen disciples, remembering the Transfiguration of Jesus on Mount Tabor quite well, found it  easy  to link this to the Resurrection.

Jesus manifested His divine Being to all of them. They were always seized by a holy fear in the presence of their divine Master. He still came and appeared to them many times until the day of His Ascension. What joy it was for them to see Him and to understand His teaching better. Never would they forget the Peace he imparted, His luminous Body, His words and exhortations so comforting for the soul! The victory of Christ by this glorious Resurrection is the Truth they would now announce to all nations. The apostles would now all bear witness to it and to His propitious Death on the Cross.

The resurrected Saviour retained the stigmata of the Hands and Feet and of the Wound in His Side as visible proofs of His Crucifixion. This way, there would be no denying that the Resurrected one and He who was nailed to the Cross on Good Friday were identical. Are not the  five Wounds represented by the five grains of incense which are impressed in the form of a cross by the priest on the Paschal candle during the Easter Vigil? This signifies that all graces issue from these Wounds; it was meditation on the Side opened by the lance of the soldier which gave rise to the cult of the Sacred Heart of Jesus.

The joy of the visible presence of Jesus in the apparitions continued for forty days until the Ascension (Acts, 1,2), when He rose into Heaven, and is seated at the right of the Father. The Father and the Son would send the Holy Ghost ten days later. The apostles would be clothed with Power from on high, and they would bear witness to the ends of the earth.

But the Gospels and the Credo insist on the fulfilment of the prophecies: "on the third day He rose again from the dead according to the scriptures." Jesus Himself also predicted His Resurrection and His Passion, it is true. (Luke 18,31-34).

The apostles did not understand His announcement of the Passion, nor the victory over suffering and death by the Resurrection. Even though it was already a while since Jesus had spoken of it, they had not forgotten. But here again, the significance of the prophecy was not fully revealed to them till after its realization.

The prediction of Jesus was realised on the appointed day, Easter, after the Sabbath rest was over. This is the Day that the Lord has made. This refers to the day of the Lord, the first day of the week- henceforth Dies Dominica (Sunday), the day of the Lord. Note that the first Creation finished on the Sabbath, and that the new Creation began on Sunday. This is the reason for which we as Christians should greet others with Have a good Sunday, instead of Have a good week-end. The new week begins on a Sunday, with the old week finishing on Saturday.

That the Crucified One returned to life is amazing enough, but that it was in the transposed mode of being of the Transfiguration was what made it decidedly novel! From that moment on it was not necessary for mankind to await another time in the historical evolution of mankind, or for some grandiose, liberating event, because this Event has already taken place! It is the Resurrection of Christ! And men today can still be saved in the Name of Jesus crucified and resurrected. It would be necessary and sufficient for them to abandon their erroneous beliefs, to amend their lives, to embrace the truth and become members of the Church through the holy Baptism.

Ultimate happiness or unhappiness for man depends on his attitude to the resurrected Christ. Alas! Those who live without thinking about Him are numerous. How those who work against Him are mistaken! Really, they don't take their eternal salvation into consideration! The day they die, when they too will appear before the Tribunal of Christ, what sorts of excuses will they have to present for their sins? They will hear the dreadful sentence I do not know you (Math.25,12). They will join those others who preceded them who had not lived in fear of the Lord, who did not try to save their souls in order to avoid eternal hell-fire, where there is weeping and gnashing of teeth.

Now let us admire the prodigious way in which God master-minded the series of circumstances culminating in the Resurrection. The Body of Jesus was laid in a new tomb carved in the rock, belonging to Joseph of Arimathea. Jewish burial customs were not focused on coffins so much as on swathing the corpse with bands and enveloping it lengthways with a large winding sheet. Our Lord's still exists today and is known as the Holy Shroud. It is the most precious relic of our holy religion.

The Holy Shroud has had a varied background. It was first kept in Palestine, then it was transferred  to Constantinople before spending some time in France. Finally it arrived in Italy, where it is kept in the Safe of the Cathedral of Turin. It is periodically displayed for public veneration.

Scientific analyses have established the authenticity of the Holy Shroud. Frère Bruno, a member of an international scientific commission is quite right in declaring that for scientists the Holy Shroud is like a fifth gospel, and an irrefutable proof of the Resurrection of Christ...

The door of the tomb was sealed as a precaution, and a large rock was rolled in front of it. Whether by decree or as a security measure, all possible was done to maintain order near the tomb. Soldiers were posted there to guard the place. Humanly speaking, the theft of the corpse was not feasible.
But the impossible happened. It stupefied not only the Sanhedrin but the apostles themselves: Jesus had emerged from the tomb with facility and speed! Now having the qualities of a glorified body, He was no longer subject to the physical laws of gravity, for example, and solid matter could be effortlessly passed through.

Faith in the Resurrection of our holy Saviour is based on the evidence of the empty tomb. The explanations for this were provided by the angels of the Resurrection. After they had rolled the stone away and opened the door, they addressed the holy women who had come to embalm the Body of Jesus like this: You are seeking Jesus of Nazareth Who was crucified. He has risen, and he is no longer here. Here is the place where they laid Him. (Mark 16,7).

The miracle of the Resurrection is backed up by so many proofs, that even if someone systematically tried to refute it, the fact could not be denied. The apostle (doubting) Thomas fell to his knees before Jesus crying My Lord and my God! (John 20,28).  His faith was restored after having touched the holy Wounds of the resurrected Jesus. From the sceptic that he once was, he was transformed into an adorer of the true God. And if modern-day sceptics would only rely on the testimony of St. Thomas they would surely learn to believe themselves, though they had never had the advantage of meeting Jesus. Blessed are those who have not seen and who believe! (John 20,29)

Indeed, anyone going through accounts of the Resurrection in the New Testament can glean enough proofs of it to realize that it stands to reason to believe that Christ rose from the dead. Like St. Thomas, modern man needs the gift of Faith. With the reception of Baptism the 'old man' with his sins will be buried, and he will be born to a new life. The sinner will be transformed into a child of God, and this 'new man' will be clothed with grace.

St. Paul invites us to reflect on what our lot would have been if, as some affirm, Jesus had not risen from the dead. If Christ had not risen from the dead, your faith would be a delusion and you would still be in your sins (1 Cor. 15,17).

Furthermore, unless the Resurrection had occurred, the seven Sacraments would have been ineffective, too. Once Jesus had risen into Heaven, the Father and He were able to send the Holy Ghost who proceeds from both of them. It was to the apostles and first Christians that He was sent, descending on them in the form of tongues of fire, and filling them with sanctifying grace and the Gifts of the Holy Ghost. Henceforth, the Holy Ghost is the soul of the Church. He maintains it in the truth by the charisma of infallibility. Even if 'the Church is eclipsed', as Our Lady prophesied in La Salette, it lives on in the in the remnant of the faithful catholics. And it is through the sacraments that He vivifies and sanctifies these faithful.

In order to increase our faith in the Resurrection, let us meditate on the readings of the Masses in the octave of Easter in our own homes, especially if we are far from a church or a chapel where the priest still offers the oblatio munda, i.e. the pure oblation free of all heresy, schism or false ecumenism, the one pure Sacrifice agreeable to God the Father.
Let us read the Gospel and meditate on the accounts of the Resurrection found here; let us listen to what Jesus says to one or to another, and even to what he says to us personally through the mouth of the Holy Church. He whispers intimately to me, and I speak to Him too. It is like a spiritual communion, with thanksgiving etc. And what great spiritual joy I feel, what peace of soul I experience after grace is restored or augmented in the sacrament of Penance. From now on,  I shall always adore God. I promise Him my love and fidelity forever. He has bestowed a new life on me, known as sanctifying grace, which actually makes me a child of God.

Firmly attached to the dogma of the Resurrection, I resolve to live and die as a fervent Christian. The Feast of Easter will be the occasion of renewing my Baptismal promises. I shall promise once more to lead a new life, the life of one resurrected, by professing the true Faith and practising Christian virtues. In the early days the Christians managed to live like that, often heroically undergoing mar-tyrdom. Why shouldn't we also do the same in our times of general apostasy and neo-paganism?  

My recompense will be the beatific vision of the Holy Trinity. And I believe that on the Last Day I shall also rise from the dead. My body will also be glorified,  destined for eternal life which God has prepared for us from the beginning.               

Blessed Easter wishes and my priestly blessing to all readers.

Fr. Paul Schoonbroodt

* * *

»Cristo ha resucitado y se ha aparecido a Simón«

(Lucas 24, 34)

Abad Paul Schoonbroodt
Traducción de Alberto Ciria

Tras ser crucificado y enterrado, Cristo, según las Escrituras, salió gloriosamente de la tumba. Con ello ha logrado el triunfo definitivo sobre la muerte, el sufrimiento, el pecado y el diablo. La resurrección es el mayor milagro que Cristo realizó. Con la resurrección aportó la prueba suprema de que es Dios. A saber, él salió de la tumba por medio de su poder divino, sin ayuda de nadie. Puesto que ahora tiene un cuerpo transfigurado, nada puede detenerle en sus movimientos mediante barreras y obstáculos. Así sucedió desde el el momento en que el alma separada del Salvador volvió a unirse con el cadáver en la tumba. El cuerpo vino a una vida nueva, y en su nueva existencia espiritualizada pudo atravesar la roca. La puerta de la tumba pudo permanecer cerrada, no hizo falta correr la pesada piedra para franquearle el camino.

En este estado Jesús se aparece muy a menudo a sus discípulos. El Evangelio nos refiere nueve apariciones, y a ellas se le suman, por ejemplo, en los Hechos de los Apóstoles 1, 3; 3, 15, 26; 4, 10, 26; y San Pablo (Romanos 8, 11; 1 Corintios 1 - 15). Los discípulos le reconocieron, pero sin tener la certeza de que era él realmente. En una ocasión Jesús aparece repentinamente en el cenáculo ante ellos. Aquí también sin que tuviera que abrirse una puerta o una ventana (Juan 20, 19-20). Los discípulos sólo llegaron lentamente a la fe, y tanto más lentamente cuanto que, a causa del sufrimiento y la muerte en la cruz de su Señor y maestro, quedaron tan conmovidos que perdieron su esperanza. Después de unos días de luto no hubieran tenido otra elección que regresar a su oficio mundano como pescadores.

Los apóstoles se acostumbraron al nuevo modo de existir de su maestro. Los tres apóstoles predilectos podían acordarse de su transfiguración en el monte Tabor, y relacionarlo ahora con la resurrección. Jesús deja conocer su esencia divina. Sintieron sobrecogimiento y temor ante la presencia transfigurada de su amado maestro divino. En el tiempo hasta la ascensión se les apareció bastante a menudo. Cuánto se regocijaron de ver a Jesús y de comprender ahora su doctrina mucho más profundamente. La luminosa figura del resucitado, sus deseos de paz, sus palabras y sus enseñanzas benéficas se imprimieron en su memoria. Cristo y su triunfo por la resurrección son la verdad, que ahora proclamarán ante todos los hombres. Darán testimonio de su muerte expiatoria en la cruz y de su gloriosa resurrección.

De su cuerpo martirizado, el resucitado ha conservado como huellas de su crucifixión los estigmas en las manos y los pies y la herida de su santo costado. Con ello se hace claro que el resucitado es Jesús, que fue colgado en la cruz el día de Viernes Santo. Las cinco heridas sagradas las representan los granos de incienso que en la vigilia Pascual el celebrante fija sobre el cirio pascual. Han pasado a ser fuentes de las gracias. La contemplación del costado abierto será el fundamento para la posterior adoración del corazón de Jesús.

El alegre tiempo después de Pascua habría de ser sólo breve. En el cuadragésimo día, el día de la ascensión de Cristo, terminaron las apariciones del resucitado (Hechos de los Apóstoles 1, 2). Ascendió a los cielos y está sentado a la derecha del Padre. Dentro de diez días el Padre y él, el Hijo glorificado, enviarán al Espíritu Santo. Sus testigos habrán de estar fortalecidos por él hasta el fin de la tierra (Hechos de los Apóstoles 1, 8).

Los textos evangélicos y el Credo apuntan al cumplimiento de la profecía: „Resucitó al tercer día según las Escrituras“. El propio Jesús había predicho su resurrección a sus discípulos, pero relacionándola con su sufrimiento (Lucas 18, 31-34). De este modo no entendieron ni el sufrimiento ni el triunfo sobre el sufrimiento y la muerte mediante la resurrección. El propio Jesús había hecho esta profecía desde hacía algún tiempo, y podían acordarse de ella. Sólo después de que la profecía se hubo cumplido fue entendida del todo. Las palabras proféticas del Salvador se cumplieron en el plazo fijado, en la fiesta de Pascua, tras el descanso sabático. Ese es el día que hizo el Señor. Es el primer día de la semana, que ahora viene a ser el Dies Dominica, „el día del Señor“. La primera creación terminó en sábado, la nueva creación comenzó en domingo. Por eso, nosotros los cristianos debemos desearnos un buen domingo, y no un buen fin de semana. Con el domingo empieza la nueva semana. La semana pasada terminó el sábado.

Lo totalmente nuevo es que Jesús, el crucificado, vuelve a vivir, pero desde ahora en el estado celestial de la transfiguración. La historia universal no necesita seguir aguardando un acontecimiento central, porque éste ya ha sucedido con la resurrección de Jesús. En el nombre de Jesús, que fue crucificado y ha resucitado, a todos los hombres de todo el mundo se les participaría también hoy la salvación. Los presupuestos serían que abandonaran su fe falsa y que cambiaran su vida. Sería necesario y suficiente que aceptaran la fe católica, que se hicieran bautizar y se hicieran miembros de la Iglesia católica, de la Iglesia de Jesucristo.

En la actitud del hombre frente a Cristo, el resucitado, se decide su eternidad. ¡Ay, cuántos viven sin él! ¡Más aún, cuántos trabajan contra él! No atienden a su verdadera felicidad. ¿Qué podrán alegar como disculpa cuando también ellos, el día de su muerte, se encuentren ante el tribunal de Cristo? ¿Escucharán la sentencia: „No os conozco“? (Mateo 25, 12). ¿No acompañarán a aquellos que durante toda su vida en la tierra no tuvieron temor de Dios ni se preocuparon de la salvación de su alma? Serán asignados al infierno, allí habrá llanto y crujir de dientes (Mateo 25, 30). Quien no crea, será condenado (Marco 16, 16).

Admiremos cómo las circunstancias de la resurrección fueron guiados prodigiosamente por la providencia divina:

El cadáver de Jesús fue depositado en una tumba nueva, que José de Arimatea había mandado excavar para sí mismo en una cueva no lejos del lugar de la crucifixión en el monte Calvario. El modo de entierro era el de los judíos. El cadáver no fue colocado en un ataúd, sino envuelto en mantos. Luego el cadáver fue puesto en la gran mortaja, que fue plegada a lo largo. Esta mortaja todavía existe: es la reliquia más santa que tenemos. Tras una historia atribulada llegó desde Tierra Santa hasta Constantinopla, de ahí a Francia, y de ahí a Italia. Ahora se guarda en la cámara del tesoro de la catedral de Turín, y regularmente es mostrada a los peregrinos. Estudios científicos han demostrado la autenticidad de la mortaja. Así escribe el hermano de orden francés Bruno, miembro de la Comisión Científica Internacional, que esta reliquia es como un quinto evangelio para el científico moderno, y para los hombres modernos en general una constatación de la resurrección.

La puerta de la cámara mortuoria fue sellada, y luego se corrió una pesada piedra delante de ella. Por prescripción o como medida especial de precaución para el entierro de Jesús, se había hecho lo humanamente necesario para la seguridad. A eso se sumó el establecimiento de la guardia de soldados. El robo del cadáver era por tanto imposible.

Pues bien, en la noche al primer día de la semana sucedió lo sobrecogedor: Jesús se levantó con levedad y velocidad de la tumba rocosa. EÅl signo veraz de un cuerpo transfigurado es la capacidad de salirse desde ahora de las leyes físicas de la gravedad y la impenetrabilidad de los materiales duros y no ser detenido por ningún otro obstáculo.

La fe en la resurrección del Salvador se basa en la constatación de la tumba vacía. Los ángeles de la resurrección habían desplazado la gran piedra y abierto la cámara mortuoria, y a las mujeres devotas que visitaron la tumba en la mañana del domingo les dieron la explicación para la tumba vacía: Buscáis a Jesús de Nazareth, el crucificado. Ha resucitado, no está aquí. Ved el lugar donde lo pusieron. (Marcos 16, 7).

Así pues, el milagroso acontecimiento de la resurrección fue confirmado por tantos detalles que aquellos que dudan sistemáticamente no podrían negar este hecho, si es que quisieran examinar todo especificamente. Señor mío y Dios mío (Juan 20, 28), exclama Tomás incrédulo a los pies del resucitado. La aparición del resucitado ha convencido a Tomás. El que dudaba ha llegado a la fe y ha orado de inmediato al Señor como a su Dios. Así como el apóstol Tomás vino a la fe en la resurrección, así también aquellos que en nuestro tiempo quieren dudar podrían venir también a la fe. No hace falta que se repitan aquellas apariciones de entonces. En los relatos de la resurrección cualquiera puede hallar suficientes indicios para el hecho de la resurrección. Igual que entonces Tomás, también el hombre moderno podría se recompensado con la gracia de la fe. Mediante el bautismo, con el que el viejo hombre es enterrado con sus pecados y vuelve a surgir en la nueva vida de la gracia, el pecador pasa a ser un hijo de Dios.

En un pasaje de sus cartas, San Pablo sugiere reflexionar qué hubiera pasado si Cristo no hubiese resucitado: Pero si Cristo no ha resucitado, entonces vuestra fe es en vano y vosotros estáis todavía en vuestros pecados. (1 Corintios 15, 17).

Pero tampoco los siete sacramentos tendrían efecto alguno sin la resurrección de Cristo. La vida eclesiástica nunca se habría puesto en marcha sin ella. Ahora bien, ya que Cristo ha ascendido, el Espíritu Santo pudo ser enviado por el Padre y por el Hijo. En la fiesta de Pentecostés descendió sobre los apóstoles en forma de lenguas de fuego. Los llenó de la gracia y de sus dones. Desde entonces trabaja incesantemente como maestro de la verdad en la Iglesia de Jesucristo. Esa es la Iglesia católico-romana, que, aunque ahora está „oscurecida“ y „en tinieblas“, como se predice en La Salette, sigue existiendo en los ortodoxos. El Espíritu Santo s el garante de la infalibilidad de la Santa Iglesia. El Espíritu Santo trabaja también en las almas concretas, para llenarlas de su gracia y de sus dones.

En los días de Pascua y durante la octava, leamos las lecturas¡ y los Evangelios propios de cada día. La mayoría no tiene en sus cercanías una iglesia o capilla donde un sacerdote todavía ofrece al Padre celestial el sacrificio misal verdadero y santo, la oblatio munda (oblatio munda = el sacrificio puro, que está libre de herejía, de cisma y de falso ecumenismo). Demorémonos por tanto con el pensamiento en la escena correspondiente del relato de la resurrección. Imaginémonos que, así como Jesús en sus apariciones le habló a uno y a otro, también nos habla a cada uno de nosotros: también a mí. ¿Qué respondo yo? ¿Cómo de grande es la alegría espiritual que he recibido de él al recibir el sacramento de la penitencia de la paz pascual? Hoy, Jesús me sigue hablando a través de la Iglesia. ¿Cómo lo recibo yo? En verdad, eso es una comunión espiritual con agradecimiento y muchos consuelos espirituales. Quiero rezarle, prometerle mi fidelidad y mi amor. Me ha dado vida nueva, la vida de la gracia santificadora. Con ‹ella me he hecho hijo de Dios.

Quiero vivir y morir como cristiano fervoroso en la fe en la resurrección. En este sentido, para la fiesta pascual quiero renovar este año mi voto de bautizo. Hago votos de llevar una vida de resurrección confesando la fe verdadera y ejercitando las virtudes cristianas. En tiempos del cristianismo primitivo, los creyentes lo lograron en un mundo pagano, algunos de manera heroica hasta el martirio. ¿Por qué nosotros en nuestra época, en la época de la apostasía masiva y del neopaganismo, no habríamos de lograrlo también?

Como recompensa por ello está el cielo con la eterna contemplación de la Santísima Trinidad. Creo que resucitaré también el día del Juicio. Este mi cuerpo estará entonces transfigurado. Participará en la vida eterna, el fin que Dios nuestro Señor ha decretado para las criaturas espirituales.

Con estas palabras les deseo, queridos lectores, unas Pascuas llenas de gracia y les imparto la bendición sacerdotal.

Paul Schoonbroodt




   



 
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