QUEST-CE QUE LE LEFEBVRISME ?
par Jean Perchicot
Le texte du Jésuite Longchamp (I) en célébrant le centième anniversaire du défunt Teilhard de Chardin, rend justice au pionnier de l'Eglisee panthéiste. Comme ce dernier le voulait, cette Eglise panthéiste est greffée sur le vieux "phylum romain", si vivace. Ce texte est particulièrement précieux pour comprendre comment l'abomination règne dans nos Eglises occupées par les coucous paîens qux font éclore leurs greos oeufs dans les nids chrétiens.
Il y a deux déguisements des vilains oisillons qui réclament le denier du culye pour croître et prospérer; les deux se complètent admirablement. Le premier est fruit du génie de Satan, longuement mûri pour ces temps d'eschatologie; c'est le déguisement d'un ée ses suppôts en lieutenant du Christ. C'est tout à fait frappant dans le texte du renégat jésuite. Pour ne parler que de l'école pa plus marquante de la "résistance" à l'invasion infernale, Mgr Lefèbvre ne peut plus rien dire contre Teilhard; ce serait critiquer Sa Noirceur qui dit la même chose que le précurseur de 1'hérésie (2). La plupart des chrétiens sont cloués par l'obéissance et obligés d'avaler la pilule panthéiste. Ils criaient contre Küng et Cie; ils crieraient contre vous et moi si nous faisions profession d'hérésie, mais Sa Noirceur ne saurait enseigner l'erreur! Alors, quelle aubaine pour changer la théologie! Longchamp se régale et ne cache pas son mépris pour les imbéciles qui veulent défendre "la saine théologie". Il en rit à se mordre les lèvres. Ah! signifie-t-il en substance, vous voulez défendre la vérité! Eh bien, le ciel vous la donne par la bouche de Wojtyla et vous pouvez vous en repaître; c'est la doctrine officielle. Avalez l'hérésie et buvez un bon coup de Marna Rosa, Grande Reserve Cuvée conciliaire; cela vous fera digérer".
Le deuxième déguisement est celui de l'amour; de l'amour de l'homme. Il amène l'indifférence envers la "saine théologie" et est le second poison dont nous sommes abreuvés, pour ainsi dire allaités par les docteurs sataniques. Leur maîeutique n'a pas fini de nous en imprégner! La "saine théologie", pouah! Elle a mauvais goùt. En voici une qui flatte les palais mondains. Après tout, qu'elle soit saine eu malsaine, si elle est d'avant la greffe concilaire, elle n'est pas à la mode. Et puis qu'est ce que la vérité? N'avons-nous pas tous le même Dieu? Même si l'on n'en a pas, cela revient au même. Le tout c'est d'être un homme fait à l'image de Dieu, divinisé dès la naissance. A chacun sa vérité puisque chacun est divin. Et, le Salut? Il n'y a point de éèché, sauf contre la démocratie et les droits de l'homme. C'est la doctrine sous-entendue, celle que prêche Sa Noirceur, au milieu d'un galimatias à coloration chrétienne. C'est la doctrine implicite du "concile des sept" organisé par M. l'Abbé Coache et présidé par Mgr Lefèbvre. Il suffit d'avoir la foi, une foi qui opère pa la charité. Peu importe ce à quoi l'on croit! Le Père Guérard a mis le doigt sur la fissure dans la doctrine des Lefèbvristes majeurs, dans celle du prélat lui-même puisqu'il a avalisé le communiqué de M. l'Abbé Coache.
(1) cf N° 4 de "la Voie", publiée par 1'oblate bénédictine M. Davidoglou, 192 rue de Lourmel, 75015 Paris.
(2) M. Davidoglou, qui est philosophe au sens originel du terme a très bien étudié la théologie de Wojtyla et de l'anti-concile dans le N° 3 de "la Voie". Non seulement elle a mis à jour la même doctrine de mort que celle qu'avaient explicitée, en "Redemptor Hominis". Les analystes sérieux, par ex le professeur Siebel de Saarbrücken, le P. Barbara et le B.P. Guérard des Lauriers en France, mais elle a poussé plus loin l'analyse: elle a montré la filiation de cette doctrine qui remonte au paganisme et à la gnose antique. Elle a décrit dans l'étude de la profession de foi de l'évêque manichéen Fortunatus la mutation apparente de l'hérésie panthéiste, qui chea les vaudoia est plus cachée mais aussi réelle que chez les cathares. Luther lui-même, à la suite des Lollards et des Vaudois est héritier de cette anti-Tradition de plus en plus perfide qui a débouché dans le modernisme, c.à.d. dans le panthéisme évolutionniste prôné par Teilard et canonisé par Wojtyla. |